Par Neiilley Claude EBESSA
Journaliste,kick442.com-Cameroun
Dans un communiqué daté du 27 mai, l’association des clubs d’élites demande au président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) de mettre sur pied une Ligue de Football Professionnel à partir d’une élection transparente et d’organiser les textes organiques de cette Ligue en collaboration avec les Clubs.
En effet, l’association part du constat selon lequel depuis le retrait des compétences à la LFPC, le CTT et le CTFP peinent à organiser en quatre (04) saisons sportives les championnats dans les règles de l’art. Le communiqué précise que l’organisation des championnats par ces deux entités est régulièrement perturbée par des guerres claniques entre des personnes peu soucieuses des intérêts des clubs. « À titre d’illustration, nous vivons une cacophonie au CTFP où l’on retrouve deux (02) secrétaires généraux dont les actes sont susceptibles de discréditer fortement les résultats de nos championnats», peut-on lire dans le communiqué signé par Pascal Abunde, président de PWD Bamenda.
Le président Samuel Eto’o est ainsi interpellé afin que la Ligue sollicitée soit viable avant tout enregistrement des clubs professionnels pour la saison sportive 2022/2023.
*La pomme de la discorde entre la CTFP et la FECAFOOT.*
Le torchon brûle entre le président de la FECAFOOT Samuel Eto’o et celui du Comité transitoire du football professionnel (CTFP) Pierre Semengue. Ils sont en froid depuis le limogeage le 16 mai 2022 de Paul Mebizo’o, de son poste de secrétaire général du CTFP.
Trois jours après la décision du président du CTFP Pierre Semengue de nommer Bertrand Mballa Owono secrétaire général du Conseil transitoire du football professionnel (CTFP), et alors que les clubs sont confus sur les programmations des prochaines journées des championnats professionnels, Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a tenté de recadrer le CTFP : «À titre de rappel, les nominations au sein du CTFP ont été faites par Décision…du 17 février 2022 ». Soulignant que « de ce fait, le secrétaire général en fonction est monsieur Paul Mebizo’o, conformément à la décision suscitée ». Rappelant donc que « la FÉCAFOOT reste la tutelle du CTFP et donc seule habilitée à nommer les membres de cette Commission ».
Le courrier riposte de Pierre Semengue daté du 17 mai révèle que « lors de nos échanges préalables à la mise en place du Conseil transitoire du football professionnel, il avait été clairement convenu que le CTFP agirait comme instance de normalisation de la Ligue de football professionnel du Cameroun dont les compétences avaient été retirées par le Comité exécutif de la FÉCAFOOT le 4 novembre 2020». Alors « le CTFP ne saurait être considéré comme une commission de la FÉCAFOOT alors même que sa mise en place se fonde sur les dispositions de l’article 5 des statuts de la Fécafoot», en indiquant que « ceci était l’un des pré-requis de nos discussions».
Le président du CTFP précise face à sa tutelle qu’ : « en droit administratif, l’on distingue l’autorité de nomination de l’autorité utilisatrice ». Soulignant que « bien que la nomination du président et du secrétaire général repose sur la même décision, il n’en demeure pas moins que le président exerce l’autorité sur le secrétaire général, et a sur celui-ci un pouvoir de contrôle et de régulation». A l’occasion, le président du CTFP relève que « l’autonomie administrative, financière et sportive promise depuis la mise en place du CTFP n’est toujours pas effective». De toutes les façons, « une collaboration avec monsieur Mebizo’o Paul n’est plus envisageable de mon point de vue». Pour le patron du football professionnel, « la nomination de l’intérimaire participe de la volonté d’avoir une bonne collaboration avec le président de la FECAFOOT et l’ensemble des acteurs du football professionnel au Cameroun».
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